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Causes de l'obésité : hérédité, stress, environnement

Auteur : Bruno Chauzi

Pourquoi devient-on obèse ? Les causes de l'obésité sont nombreuses. Certes l'hérédité est souvent accusée mais, dans la plupart des cas, c'est un ensemble de facteurs qui contribuent à son évolution.

Le risque d'être obèse augmente si les parents sont obèses

Tous les spécialistes s'entendent pour dire qu'une prédisposition héréditaire est souvent présente dans les cas d'obésité. Certaines études réalisées auprès d'adultes ayant été adoptés en bas âge ont démontré qu'ils avaient davantage tendance à présenter un poids semblable à celui de leurs parents biologiques qu'à celui de leurs parents adoptifs.

D'autres études ont révélé que des vrais jumeaux présentaient souvent un poids équivalent, même s'ils avaient été élevés séparément. L'environnement dans lequel un enfant est élevé semble donc avoir moins d'importance que le bagage génétique qu'il présente à sa naissance. On estime que si les 2 parents sont normaux ou maigres, le risque d'être obèse à l'âge adulte est inférieur à 10 %. Si l'un des parents est obèse, le risque grimpe à 40 % et si les 2 le sont, à 80 %.

Émotions, stress, ennui et routines déclenchent l'envie de manger

Même si la plupart des personnes obèses n'ont pas de grave problème psychologique, on estime qu'environ 30 % des personnes ayant de sérieux problèmes de poids mangent de façon compulsive sans même avoir faim. Ces débauches de nourriture sont parfois déclenchées par une émotion comme la tristesse, le stress ou la colère, ou elles surviennent toujours à un moment précis de la journée.

Certaines personnes ne peuvent s'empêcher de manger lorsqu'elles regardent la télévision, d'autres ne peuvent résister à la vue d'aliments appétissants. Les stimuli déclencheurs qui poussent une personne à manger sont nombreux. Des thérapies cognitivo-comportementales peuvent apprendre à mieux contrôler ce genre de désordre. La perte de poids est alors grandement facilitée.

L'obésité peut être provoquée par une maladie comme l'hypothyroïdie

Certaines maladies peuvent causer l'obésité. L'hypothyroïdie, le syndrome de Cushing et la dépression sont parfois à l'origine d'un excès de poids. Dans de très rares cas, il peut y avoir des lésions de l'hypothalamus. La consommation de certains médicaments, comme les stéroïdes et les antidépresseurs, est aussi liée à l'obésité. Cependant, on estime que 1 % seulement des cas d'obésité sont dus à ces facteurs.

Les facteurs héréditaires et environnementaux se renforcent

Les causes externes pouvant mener à l'obésité sont nombreuses et les personnes qui ont des prédispositions héréditaires y sont particulièrement sensibles. Ces causes comprennent l'alimentation, l'activité physique, le statut social et économique et les stimuli externes. Généralement, on considère que la combinaison de plusieurs facteurs est liée à la plupart des cas d'obésité.

Une alimentation trop grasse ou pauvre en fibres provoque l'obésité

L'obésité provient toujours d'un déséquilibre entre la consommation des aliments et l'utilisation qu'on en fait. Si l'énergie dépensée par l'organisme pour fonctionner et maintenir la température corporelle est égale à l'énergie des aliments consommés, la masse adipeuse ne varie pas. Par contre, lorsque l'apport en calories est plus grand que la dépense, la balance énergétique n'est plus stable et le surplus sera entreposé sous forme de graisse. Si cet excès est constamment répété, il mène lentement à l'obésité.

balance énergétique pour éviter l'obésité

Certains aliments, lorsqu'ils sont pris en trop grande quantité peuvent entraîner un gain de poids même chez les personnes qui ne sont pas prédisposées à l'obésité. Les principaux coupables sont les hydrates de carbone simples contenus dans plusieurs aliments raffinés, et les matières grasses saturées, que l'on retrouve principalement dans les produits d'origine animale.

Un régime faible en fibres alimentaires peut aussi entraîner un excès de poids. Les fibres alimentaires, à cause de leur volume, contribuent à envoyer au cerveau un message de satiété. Si la consommation de fibres est limitée, il y a donc plus de risques de trop manger car on a faim plus longtemps.

Le type d'aliment que l'on mange pourrait aussi favoriser l'obésité. Généralement, on est porté à manger en plus grande quantité les aliments faciles à mâcher comme les pommes de terres en purée, les coupes de viande tendres persillées de gras et les plats en sauce. Ce type d'aliment est donc plus susceptible de mener à l'obésité.

La répartition et le nombre de repas est un facteur essentiel

Certains comportements peuvent également favoriser une prise de poids. Des recherches récentes ont démontré que les personnes obèses ont tendance à manger davantage le soir que pendant le reste de la journée. Or le soir, l'activité physique et physiologique est moindre. Il y a donc moins de dépense d'énergie.

On a pu constater une perte de poids de 15 % après avoir simplement redistribué l'apport alimentaire total de certains obèses (25 % matin, 40 % midi, 15% gouter et 20 % soir).

distribution de l'apport alimentaire sur la journée

Sauter le petit déjeuner et le dîner pour manger plus le soir est particulièrement néfaste. Privé de nourriture, l'organisme s'adapte et réduit son métabolisme de base. Les aliments consommés seront donc plus facilement transformés en graisse plutôt qu'en énergie.

Le fait de prendre 2 ou 3 gros repas semble aussi favoriser le gain de poids en augmentant la sécrétion d'insuline, responsable de la transformation des gras. Lorsqu'on prend plusieurs petits repas, la production d'insuline est moins grande, et on stocke moins de graisses. Il semble également que la dépense d'énergie pour transformer les aliments est plus grande si on fait plusieurs repas. Tous les jours, c'est donc quelques calories en plus pour les personnes qui ne consomment que 2 gros repas par jour.

Théories récentes

Les recherches concernant l'obésité sont nombreuses et se poursuivent toujours. Les théories explorent diverses directions et visent à apporter plus de lumière sur certains mécanismes du métabolisme qui pourraient être impliqués dans l'obésité. Les recherches, cependant, n'ont pas encore permis de découvrir un gène qui pourrait en être responsable.

La théorie du pondérostat

La théorie du pondérostat suggère que chaque individu a un poids génétiquement déterminé, donc que le poids est déjà inscrit dans les gênes à la naissance. Chez les obèses, ce poids serait plus élevé que chez les autres. Pour conserver ce poids, l'organisme s'adapterait, peu importe les efforts pour maigrir. Cette hypothèse expliquerait le peu de succès des diètes amaigrissantes.

Des cellules adipeuses plus grosses et plus nombreuses

On a aussi découvert que certaines cellules responsables d'emmagasiner le gras dans l'organisme sont plus grosses et plus nombreuses chez les obèses. On pense que lorsque les cellules adipeuses atteignent leur taille maximale, elles deviennent plus nombreuses. S'il y a perte de poids, les cellules adipeuses diminueront en taille, non en nombre. C'est pourquoi la majorité des personnes obèses reprendraient le poids perdu rapidement, le nombre de cellules adipeuses n'ayant pas diminué.

La lipolyse moins efficace

Une autre étude a démontré que chez les obèses, la lipolyse, un processus qui permet de transformer le gras des cellules adipeuses grâce à une enzyme, la lipase, était moins efficace. Cette anomalie du métabolisme pourrait donc représenter une cause supplémentaire de l'obésité.

Une thermogenèse réduite

Les obèses auraient également une thermogénèse réduite et ont tendance à transformer l'énergie en graisse plutôt qu'en chaleur. C'est ce qui expliquerait que certaines personnes peuvent manger et rester minces, alors que d'autres, pour la même quantité de nourriture, prennent du poids.

Un métabolisme de repos diminué

On pense également que chez l'obèse, le métabolisme basal est diminué. Le métabolisme basal est responsable de la plus grande partie de l'énergie dépensée par un adulte sédentaire. On estime que 60 à 75 % de la dépense énergétique est due à 2 principaux facteurs qui composent le métabolisme basal : la masse des tissus maigres et l'efficacité de ces tissus. Ainsi, une personne dont la masse musculaire est plus importante que la masse adipeuse dépense plus d'énergie pour une même activité physique qu'une personne dont la masse adipeuse est plus importante que la masse maigre. Pour 2 personnes du même sexe, du même âge et dont la morphologie est semblable, ce métabolisme de base peut varier de 20 %. Cette différence représente environ 400 calories. Les personnes dont le métabolisme de base est réduit risquent davantage de souffrir d'obésité.

Dossier Obésité

Après avoir identifié les causes de l'obésité nous vous proposons d'examiner ses conséquences ainsi que les traitements envisageables, les mesures préventives ainsi que quelques unes des réponses pratiques possibles chez l'enfant.

Les conséquences.

L'obésité n'a pas que des conséquences esthétiques. Les conséquences pour la santé augmentent si le surplus de masse adipeuse dépasse 20 % du poids total, et, plus l'excès de poids est important, plus les risques sont graves. ... .

Traitement et Prévention.

Pour soigner l'obésité il faut tenir compte de plusieurs facteurs. Le degré d'obésité, la motivation de la personne obèse, son état de santé général peuvent tous influencer le traitement que l'on choisira. L'approche nutritionnelle est bien sûr le moyen privilégié pour permettre à une personne obèse d'atteindre et de conserver sans effet yoyo un indice de masse corporelle en deçà des critères d'obésité. ... .

3 réponses à l'obésité chez l'enfant.

Quelques conseils aux parents dont l'enfant souffre d'obésité. Tout est question de bon sens! 2 exemples : beaucoup d'enfants remplacent la purée de pomme de terre par des chips. Certains en mangent même au goûter! Mais une chips, qu'est-ce que c'est ? Un buvard de pomme de terre imbibé d'huile! ... .