Hypoglycémie et fringale en sport
Auteur : Bruno Chauzi
L'hypoglycémie est la baisse du taux de sucre dans le sang en dessous de la normale qui est égale à 0.7g/l.
Tout sportif risque de ressentir le vertige particulier d'une hypoglycémie pendant un effort prolongé ou après cet effort. Pour comprendre les origines d'un tel trouble que l'on nomme communément une fringale il faut mettre en relation l'intensité relative de l'effort par rapport à l'état de forme de l'athlète concerné et l'apport énergétique externe avant et durant l'épreuve par rapport aux ressources physiologiques accumulées préalablement par les effets de l'entrainement suivi.
- Symptomes de l'hypoglycémie
- Quelles sont les circonstances déclenchant une hypoglycémie
- Comment éviter ou gérer l'hypoglycémie
Symptômes de l'hypoglycémie
Le cerveau ne peut manquer ni d'oxygène, ni de glucose. Si le taux de sucre dans le sang devient trop bas, le cerveau interprète cet état comme un stress ou une agression et déclenche une réaction de défense globale dite adrénergique. On pourra ressentir alors les symptômes suivants révélateur d'une libération d'adrénaline: palpitations, nervosité, agressivité, chaleurs, transpiration et tremblements. D'autres types de malaises peuvent apparaitre comme la difficulté à se concentrer ou à s'exprimer, une vision embrouillée, la tête qui tourne ou des étourdissements. Les conséquences sont néfastes sur la performance physique. C'est ce qu'on appelle la fringale, ce besoin d'énergie qui "coupe les jambes" si l'on n'y remédie pas immédiatement. L'hypoglycémie résulte en général d'une mauvaise gestion de l'alimentation avant et pendant l'effort.
Circonstances pour les sportifs et les personnes sédentaires
L'hypoglycémie chez le sportif survient surtout en 2 circonstances. Tout d'abord au début de l'exercice, par l'ingestion de sucres juste avant, le corps étant à jeun depuis plusieurs heures. La glycémie augmente rapidement et l'organisme en réaction, sécrète de l'insuline qui fait chuter le taux de sucre, parfois de façon trop importante. C'est l'hypoglycémie réactionnelle. Par exemple, si un produit très sucré est ingéré une heure avant l'exercice, l'hypoglycémie survient 30 minutes après le début de l'exercice. Ce type de malaise peut aussi survenir chez une personne sédentaire ; on parle alors d'hypoglycémie fonctionnelle favorisée par des prises excessives de sucres rapides dans la journée (sodas, viennoiseries) et peu de sucres lents (riz basmati complet, pain complet). Il ne faut pas négliger de telles manifestations même si elles sont bénignes et facilement soignées par une prise d'aliments tel qu'un fruit ou quelques amandes car il est possible que ces hypoglycémies fonctionnelles mettent en évidence un terrain à risque de diabète de type 2.
L'hypoglycémie du sportif peut également survenir en fin d'exercice lorsque les réserves en glycogène stockées dans les muscles et dans le foie sont épuisées et que le muscle n'utilise plus que le glucose circulant du sang apporté par les liquides et aliments consommés durant l'épreuve. Ce type d'hypoglycémie survient pour trois causes :
- lorsque les réserves en glycogène n'ont pas suffisamment été fournies dans l'alimentation des jours et des heures qui précèdent,
- lorsque l'entrainement n'a pas été suffisant en intensité et en durée et n'a pas habitué les muscles et le foie à stocker le glycogène durant la phase de préparation,
- lorsque, pendant l'épreuve, les apports glucidiques ont été insuffisants ou lorsque leur concentration a été mal dosée
Éviter ou gérer l'hypoglycémie
L'hypoglycémie est assez simple à reconnaître. Elle se manifeste par une hypersudation, des tremblements, une sensation de faim presque douloureuse (comme une crampe à l'estomac), une accélération de la fréquence cardiaque. À l'extrême, une hypoglycémie peut provoquer une perte de connaissance quand elle n'est pas corrigée. Lorsqu'elle apparait, il faut ralentir l'allure ou l'intensité de l'exercice, et ingérer des boissons riches en glucose ou des sucres tous les quarts d'heures. Un défaut à éviter est de ne rien prendre pendant l'effort; il ne faut, par exemple, jamais sauter les ravitaillements. Il faut aussi éviter de partir trop vite. Si l'effort doit durer plus de 1 heure, il faut prendre au bout de 15 à 20 minutes un peu de boisson légèrement sucrée et renouveler toutes les 15 à 20 minutes pour éviter cette fringale. Il existe des solutions isotoniques toutes faites dans le commerce mais dans le cas de simples sorties d'entrainement une boisson d''un demi-litre d'eau coupée d'un peu de jus d'orange ou de 2 ou 3 sucres sera amplement suffisante pour prévenir tout trouble.
Autres conseils sportifs
Le point de côté est le point faible de nombreux coureurs. Il est toujours ressenti durant l'effort et est souvent sans gravité. Il est quand même essentiel de savoir distinguer un point de coté sans gravité de douleur intercostale ou ventrale évocatrice d'une urgence médicale comme l'appendicite, la péritonite ou l'infarctus du myocarde.
Les crampes musculaires font partie, avec les courbatures, des douleurs musculaires les plus fréquentes en sport. Elles sont dues à un travail excessif sur un muscle normalement entrainé ou à un manque d'entraînement. Il est possible d'éviter la crampe au mollet en facilitant la circulation veineuse avec des chaussettes de récupération et en consommant des aliments riches en magnésium.
Définitions en physiologie de l'effort.
De acide lactique à radicaux libres, 13 définitions en physiologie de l'effort sont consltables dans cet article. L'acide lactique, par exemple, est un substrat énergétique et non un déchet.
La fatigue musculaire et la sensation de jambes lourdes qui lui est souvent associée sont dues à l'association de plusieurs facteurs. Elles sont notamment provoquées par l'accumulation d'ammoniaque, issue de la transformation des protéines. Dans tout programme d'entraînement la gestion des intensités d'effort et des temps de récupération est essentielle pour éviter cette sensation de fatigue et cette impression de ne plus avoir de force dans les jambes souvent synonymes d'abandon ou de contre-performance.