Les hormones du sport: adrénaline, endorphine, testostérone, aldostérone, vasopressine

Auteur : Bruno Chauzi

Les hormones du sport, adrénaline, endorphine, testostérone, participent à la régulation de l'effort sportif

Adrénaline, Endorphine, Testostérone, aldostérone et vasopressine sont des hormones participant à la régulation et à l'optimisation de l'effort sportif.

L'effort musculaire s'accompagne de profonds changements hormonaux, ceux-ci sont intimement liés à la réalisation de la performance donc à la réussite sportive.

Connaitre leurs effets et les manifestations révélatrices de perturbation dans les ajustements hormonaux permet d'intervenir rapidement et modifier, par exemple, le volume ou l'intensité de l'entrainement pour maximiser les résultats des athlétes.

Endorphine, hormone anti-douleur

Les endorphines sont des hormones sécrétées par le cerveau. Ce nom évoque la morphine parce qu'elles auraient un rôle anti-douleur.

Ces endorphines expliqueraient par exemple pourquoi le sportif de haut niveau supporte facilement la douleur au cours de l'exercice. Il y aurait une dépendance à l'effort due à l'endorphine, qui obligerait le sportif à rechercher l'état dans lequel il peut obtenir la meilleure sécrétion de cette hormone cérébrale.

On ne doit quand même pas accorder aux endorphines des pouvoirs qu'elles n'ont pas.

Leur production durant la pratique sportive réduit les manifestations extérieures de la dépression légère ou modérée, par exemple en contribuant au maintien d'une estime de soi élevée, mais il ne permet en aucun cas de faire l'économie d'une psychothérapie sous la responsabilité d'un psychologue clinicien officiellement agréé.

Adrénaline, hormone de la réponse au stress

De multiples hormones interviennent, soit pour faciliter la mobilisation des stocks de glycogène du foie, soit pour favoriser sa dégradation au niveau de la fibre musculaire, comme le glucagon, l'adrénaline, l'hormone de croissance ou encore le cortisol.

L'adrénaline a une fonction supplémentaire particulière .

Elle est sécrétée en réponse à un état de stress, un danger tel qu'une agression mais aussi l'urgence d'une réaction motrice en situation sportive. Il s'en suit une accélération du rythme cardiaque et une hausse de la pression artérielle ainsi qu'une dilatation des bronches et des pupilles.

La production d'adrénaline est la réponse physiologique parfaite et totale à un besoin d'énergie face au danger.

Testostérone, hormone de la puissance musculaire

testostérone et production de protéines

La principale action de la testostérone est la synthèse des protéines.

La testostérone, sécrétée en plus grande quantité au cours de l'effort, ne participe pas à la dégradation des molécules destinée à fournir de l'énergie, mais à la construction de protéines qui vont à leur tour construire les muscles.

Elle est sécrétée par plusieurs glandes : les glandes surrénales, les ovaires mais surtout les testicules.

On qualifie la testostérone d'hormone de la virilité masculine mais il faut savoir que les femmes en produisent aussi en plus petite quantité.

Les femmes ont effectivement des niveaux beaucoup plus faibles de testostérone par rapport aux hommes.

Selon des études scientifiques, les niveaux de testostérone chez les femmes varient généralement entre 15 à 70 ng/dL, alors que les niveaux chez les hommes varient généralement entre 270 à 1,070 ng/dL. On peut donc voir que les niveaux de testostérone chez les femmes sont environ 4 à 20 fois plus faibles que chez les hommes.

Cette information peut être vérifiée dans l'étude "Testosterone and estradiol in women" de R.J.W.J. Bancroft et L.J. Laidlaw, qui explique en détail les niveaux d'hormones sexuelles chez les femmes et leurs variations.

Notez que ces niveaux peuvent varier en fonction de l'âge, de la ménopause, de la maladie, de certains médicaments, entre autres facteurs.

Une femme produit donc entre 4 à 20 fois moins de testostérone qu'un homme mais il y a de très rares exceptions. Une production supérieure à la normale pour une femme risque d'entrainer des troubles physiologiques et psychiques.

En cas de doute et si des symptomes tels que acné, voix plus grave et poils sur le visage apparaissent il est impératif de faire contrôler son taux par un médecin.

A l'opposé le sport intensif peut s'avérer dangereux pour le taux de testostérone et le faire chuter.

Courir plus de 60 kilomètres par semaine, par exemple, provoque une réduction importante de la production de testostérone, ceci pourrait contribuer à une baisse de la recherche de plaisir pour le sportif sur-entrainé et, par voie de conséquence, à une baisse du nombre et de la qualité de ses relations.

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Aldostérone et vasopressine, hormones de la régulation hydrique

C'est une modification hormonale qui permet de diminuer les pertes en eau et en sel.

L'effort entraîne une sudation importante. Il est donc indispensable de supprimer partiellement les pertes au niveau du rein. La répartition différente des flux sanguins participe à ce but sous l'influence du système nerveux sympathique et de facteurs hormonaux. Les hormones sécrétées sont l'aldostérone (hormone sécrétée par la glande surrénale) et la vasopressine, ou hormone antidiurétique, sécrétée par l'hypophyse, glande située dans le cerveau.

Au cours de l'effort, la sécrétion de ces 2 hormones augmente ce qui limite les pertes en eau et en sel .

Cette régulation est importante pour la production de performance mais elle est surtout vitale. Toute baisse de sel (hyponatrémie) ou d'eau (déshydratation) devient rapidement une menace mortelle.